Emiliano OSORNIO

La plaza garlinoise a toujours eu un petit faible pour les toreros du nouveau monde : nombreux sont ceux qui ont traversé l’Atlantique pour fouler le sable du Béarn. Outre les péruviens (Joaquin Galdos, Andrès Roca Rey), les colombiens (Isaac Fonseca, Santiago Naranjo), les vénézuéliens (José Enrique Colombo, César Valencia), c’est le Mexique qui a fourni le plus de toreros sud-américains dans les arènes garlinoises. Les frères Adame (Joselito puis Luis David) puis Sergio Flores, Arturo Saldivar, Diego Silveti, El Payo ou Hector Gutierrez qui font d’excellentes carrières sur leur continent ont animé tant de tardes triomphales en Béarn par leur tauromachie fleurie, spectaculaire et populaire au sens noble du terme.

Emiliano OSORNIO en est également le digne successeur mais avec une réelle touche artistique en plus, un don que peu de toreros peuvent revendiquer. Auréolé d’un retentissant triomphe dans la Monumental de Mexico, ses premiers pas en 2024 sur le sol espagnol ont pu paraître discrets et c’est lors des ferias de novilladas automnales de 2025 que le mexicain va vraiment taper aux yeux des aficionados.  Après son excellente sortie à Calasparra face aux Fuente Ymbro, sa prestation à  Arganda del Rey face à un novillo de Aldeanueva (2 oreilles) lui vaudra le Prix de la Meilleure faena de la « Vid de Oro ». Puis c’est le prestigieux « Zapato de Oro » d’Arnedo qui tombe dans son escarcelle après 2 faenas formidablement inspirées face à de bons novillos de El Montecillo (3 oreilles). Devant ce véritable engouement autour de ce jeune mexicain, Las Ventas l’accueille pour sa dernière novillada de la saison et le public madrilène, sensible à son toreo épuré et raffiné, lui réservera deux fortes ovations laissant présager d’une prometteuse nouvelle temporada.

Grâce à cette trajectoire fulgurante, Emiliano OSORNIO débutera donc 2025 comme novillero « puntero » d’autant que le maestro Curro Vazquez en personne, subjugué par le potentiel artistique de l’aztèque, a pris en charge sa carrière.

Les résultats ne se sont pas fait attendre : plusieurs contrats en arènes de 1ère catégorie sont signés : Valence et Madrid sont déjà au programme et sa venue à Garlin contribue indiscutablement au standing de cette 24ème Novillada de Printemps.